Politique
L’ancien diplomate congolais, Alexis Georges Okoï
été conduit à sa dernière demeure ce 23 février. Il a quitté la terre des
hommes le 14 février 2019 à Pars, France. Avant sa mise en terre, la
nation reconnaissante lui a rendu un dernier hommage au palais des congrès, où
le couple Présidentiel s’est recueilli devant sa dépouille.
Mercredi 23 février 2019, le hall du palais des congrès
affiche un décor de deuil : femmes et hommes de noir vêtus, pleurs par-ci,
chagrin par-là, silence par là-bas. Les membres du gouvernement, les dirigeants
des institutions républicaines, la famille et les amis de l’illustre disparu
sont là, au tour de la bière contenant le corps sans vie de celui qui a servi
son pays à plus d’un titre.
C’est une atmosphère pesante marquée par un seul trait
caractéristique : la tristesse que trouve le président de la République,
Denis Sassou-N’Guesso et son épouse. De noir vêtu, le couple présidentiel est
venu honorer la mémoire de l’illustre disparu et consoler la famille éplorée,
en guise de reconnaissance de la Nation à son fils, pour ses loyaux
services rendus à la République.
Cette reconnaissance est symbolisée par la gerbe de
fleurs que le président de la République a déposée, avant de se recueillir
devant la dépouille de l’ancien diplomate. Puis, il a apporté le réconfort
moral à la famille de l’illustre disparu.
Depuis dix jours environ, la famille et la République
pleuraient celui qui a consacré toute sa vie au service de la République :
inspecteur des douanes, diplomate et ministre. L’émotion étreint les parents,
amis et connaissances, à l’occasion de l’ultime à dieu. « Nous
questionnons la mort indéfiniment. L’exercice est connu, l’exercice est vain, car
la mort, cette dernière invincible noua a toujours, à l’avance, répondu de la
même manière. Chaque fois, elle gagne et comme toujours, elle nous abandonne,
çà et là, des souvenirs plus heureux, plus miséreux, nous rendant
systématiquement plus pieux que capricieux face à nous, soit des vivons,
c'est-à-dire, des morts en sursis », a déclaré Me Aimé Emmanuel
Yoka dans l’oraison funèbre lu peu avant le départ du cortège funèbre pour la
cathédrale Sainte-Anne où une messe de requiem a été dite.
Citant Confucius, Aimé Emmanuel Yoka a relevé
: « A ta naissance tout le monde rit, et tu es le seul à pleurer.
Conduit ta vie de façon à ce qu'à ta mort, tout le monde pleure et que tu sois
le seul à sourire ».
Alexis Georges Okoï, a débuté sa carrière professionnelle
comme inspecteur principal des douanes, après ses études à l’école nationale
des douanes de Neuilly (France). Puis, il a exercé comme diplomate,
successivement comme conseiller auprès des ambassades du Congo à Bruxelles
(Belgique) et Luanda (Angola), et comme ambassadeur extraordinaire
plénipotentiaire à Libreville (Gabon) et à Kinshasa (RDC). Il reçut la dignité
de Commander dans l’ordre du mérite national à titre exceptionnel en 1991.
Wilfrid LAWILLA
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