Education/Formation
Le 16 juin est la Journée de l’enfant africain. Nous honorons aujourd’hui ceux qui ont pris part aux émeutes de Soweto, en Afrique du Sud, en 1976, ceux qui y ont perdu la vie alors qu’ils revendiquaient une éducation de qualité et égale pour tous, et tous ceux qui, à travers le monde, soutiennent le mouvement #BlackLivesMatter.
Un cadre unique : la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant
Selon l’UNESCO, c’est en Afrique subsaharienne que le taux d’exclusion de l’éducation est le plus élevé au monde.
Plus d’un cinquième des enfants de 6 à 11 ans ne vont pas à l’école, et c’est également le cas d’un tiers des jeunes de 12 à 14 ans.
En outre, près de 60 % des adolescents de 15 à 17 ans sont déscolarisés. Selon la Banque mondiale (en anglais) la « pauvreté des apprentissages » touche 87 % des enfants en Afrique subsaharienne et les prive des compétences fondamentales dont ils ont besoin pour s’adapter à un marché du travail de plus en plus dynamique en ce XXIe siècle.
Les filles sont encore plus en difficulté : dans toute la région, 9 millions de filles de 6 à 11 ans n’auront pas la possibilité d’aller à l’école, contre 6 millions de garçons, selon les données de l’UNESCO.
Le désavantage des filles débute tôt : 23 % d’entre elles ne vont pas à l’école primaire, par rapport à 19 % de garçons. A l’adolescence, le taux d’exclusion de l’éducation des filles est de 36 % contre 32 % pour les garçons.
Afin d’établir un panorama plus précis de la situation de l’apprentissage dans le contexte de la pandémie et de mieux aider les pays dans l’immédiat et à plus long terme, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) a invité en mars 2020 certains des pays africains les plus touchés à dresser un état des lieux de leurs secteurs éducatifs respectifs.
Les gouvernements africains et les principaux acteurs du secteur de l’éducation ont mis en place des mesures visant à promouvoir la continuité de l’apprentissage à la maison telles que la diffusion en ligne de modules de cours virtuels pré-enregistrés, le recours aux smartphones et aux applications mobiles, les émissions télévisées et radiophoniques, etc.
Ces stratégies sont efficaces à certains égards, mais d’une portée limitée, puisque les enfants pauvres marginalisés en sont exclus, faute d’avoir accès à un téléphone mobile, à la télé ni même à la radio.
En l’absence de solutions rapides pour y remédier, nos élèves pourraient voir leur parcours d’études fortement compromis, ce qui aura, à long terme, de graves conséquences sociales et économiques.
Source: globalpartnership.org
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