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29, Apr 2025 4 jours 103 0 1 0

Merem Tahar : Sur le climat, en Afrique, activistes et gouvernements doivent faire cause commune

Militante franco-tchadienne, elle veut faire avancer la notion de justice climatique et plaide pour repenser le dialogue entre activistes et décideurs politiques et économiques. Interview en vidéo.

« Il faut arrêter de nous réduire à de simples “activistes”, des gens qui vont juste manifester et crier dans la rue, mais nous voir plutôt comme des gens qui ont l’expérience du terrain, des personnes qui vont apporter une plus-value aux discussions. » À 24 ans, Merem Tahar n’a pas sa langue dans sa poche. Étudiante en droit, elle se fait tour à tour défenseuse des droits des Toubous, peuple nomade du nord du Tchad, et activiste du climat. Deux engagements intimement liés, pour elle, à la lutte qu’elle entend mener contre l’injustice.

Et sur le front du climat, cette notion de justice climatique passe par les pertes et dommages. « Les pays du Nord doivent réparer les dégâts qu’ils ont causés aux pays du Sud. Mais aujourd’hui, malheureusement, ce sujet n’avance pas assez », déplore-t-elle dans l’entretien en vidéo qu’elle a accordé à Jeune Afrique en marge du sommet Change Now*, qui s’est tenu à Paris du 24 au 26 avril 2025.

Si elle écume les COP et les sommets dédiés au climat, où elle porte inlassablement son message, Merem Tahar affirme surtout vouloir agir le plus concrètement possible. « Le plaidoyer, c’est bien, mais honnêtement, moi, comme beaucoup d’activistes, ça ne m’intéresse pas. Ce qui nous intéresse, c’est de trouver des solutions sur le terrain », plaide-t-elle notamment. L’association dont elle est la porte-parole, Les Femmes de la diaspora tchadienne, fondée par sa mère, a ainsi lancé une opération de plantation d’arbres fruitiers dans les villages reculés du nord du pays, au second semestre 2024.

Évoquant les difficultés des activistes à se rendre aux différents sommets, du coût des voyages à la problématique, parfois lourde, de l’obtention des visas, Merem Tahar plaide également pour cesser d’opposer les représentants de la société civile aux décideurs politiques et économiques. « Il faut repenser le dialogue. Il faut accepter les critiques, que ce soit du côté des activistes ou des gouvernements, pour qu’on puisse réellement avancer parce qu’on parle d’une cause commune. »




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