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Politique 17, Jun 2019 4 ans 1897 0 1 0

Investigations: Les dessous du deal Tshisekedi-Kabila, ou l'impossible gestion du pays par Tshisekedi?

Avant tout propos, mes investigations révèlent dans mon texte le nom de " la personne " qui à fait que Félix Tshisekedi soit Président à la place de Martin Fayulu. Depuis sa prise de fonction présidentielle le 25 janvier 2019, le Président de la République démocratique du Congo, Félix  Tshisekedi, peine à former un gouvernement.

Il se heurte à l'épineuse gestion d'une élection de compromis en ayant signé un deal avec Joseph Kabila. Les congolais refusent pourtant cette alliance même si ils s'accordent majoritairement à faire  confiance à Félix Tshisekedi.

Le Président sait que le rapport de force est biaisé d'avance mais fait ou tente le forcing, par ce blocus, des pourparlers à quelques jours de l'investiture du gouvernement. Quel signe fort veut-il renvoyer à son peuple et ou à la communauté internationale par ce geste de résistance? Est-ce dire qu'il est malgré tout capable de tenir tête à Joseph Kabila? Ce qui sous-entendrait qu'il a des marges de manœuvre? Et donc effacerait dans l'esprit général que ce ne serait pas simplement une marionnette comme on le laisserait entendre? Néanmoins tout semble dire le contraire.

Félix Tshisekedi hérite d'un pays qui n'est pas tout a fait apaisé, avec des groupes armés postés un peu partout.
Premièrement, l'économie n'arrive pas à satisfaire les besoins de la  population. 
Deuxièmement, il a des défis majeurs comme suivre l’œuvre de son père sur un plan social. Pour cela, il est pris également en tenaille entre sa mère et sa femme ainsi que la population congolaise qui veut qu'il agisse.

Comment est-ce possible? Puisque c'est Joseph Kabila qui tient les manettes de l'appareil sécuritaire et économique du pays Et de surcroît veut les postes régaliens.
Sur l'ensemble du pays, la majorité des 28 provinces ont été remportées par les gouverneurs à la solde du pouvoir Kabiliste. Il est de même pour l'Assemblée nationale que ce soit la chambre haute et la chambre basse, elles sont également sous son contrôle.

On dira que les partisans de Joseph Kabila réclameraient 80%  des postes ministériels.

Si Tshisekedi le souhaite, il pourrait sans doute réaliser un projet social mais s'agissant de commencer un véritablement chantier économique, il va droit au mur. Et pourtant c'est sur cette question de la création des emplois que la jeunesse et le peuple l'attendent fortement. 

Félix Tshisekedi n'aura pas d'autres choix que de composer avec l'incontournable investisseur, Moïse Katumbi et avec  Jean-Pierre Bemba, des alliés de Martin Fayulu, lui-même un homme d'affaires sur la place de Kinshasa.
Il devra également chercher des investisseurs à l'extérieur du pays.

Mais est-ce que vouloir ne serait-ce que négocier avec l'opposition ne jetterait pas un affront sur Joseph Kabila? 

La partie économique intègre tout un chantier de gigantesques investissements dont Tshisekedi  n'a pas les moyens de sa politique. Il lui faudra négocier avec les alliés de Fayulu si il veut donner un signal fort rassurant aux autres investisseurs dans sa capacité à être au dessus des problèmes internes pour un bien commun. Cette démarche implique de facto un comportement révérencieux en direction des investisseurs qui sont le développement économique du pays.

Deuxièmement, c'est peut-être une porte de secours pour lui,  afin de compter dans le débat, dans un rapport de force avec Kabila.
Ce qui prouverait sans doute son envergure insoupçonnée ou révélée d'homme d'État, contrairement aux dires peu flatteurs à son encontre. Il donnera d'emblée par la même occasion du poids à sa politique au regard de kabila.

Maintenant nous allons tenter de comprendre que s'est-il  joué avant les élections pour arriver à ce bras de fer des deux partis.

Félix Tshisekedi accède au pouvoir par un deal secret entre lui et Joseph Kabila.
C'est au moment où le peuple rogne, le désavoue et marque des signes d'impatience à voire une page tournée vers une nouvelle alternance du système de corruption de gouvernance de Joseph Kabila que l'ex-président  traine des pieds en reportant les élections. Il se voit vite signifier par la communauté internationale d'activer le processus des élections sous peine de sanctions.

Il n'est pas homme à accepter la pression par quiconque. Il a sa petite idée derrière la tête. Il joue tout de même  le jeu et feindre une alternance ou ses intérêts lui sont acquis confortablement.

Un arrangement qui dans le fond satisfait l'opinion internationale puisque cela marque une ère nouvelle de transition réussie pour la RDC. C'est un symbole fort, salué par la diaspora malgré des tensions et des violences (des morts) relevées  avant et pendant les votes dans certaines provinces, que condamneront  les ONG sur place par un rapport.

Comment a-t-il procédé pour en arriver à une telle stratégie?
Il convoque d'abord son allié de toujours, un certain Dan  Gatler, un homme d'affaires Israëlien de l'ombre, connu dans les sphères diplomatico-business. Il a investi massivement dans le secteur minier. 
Là où ça devient intéressant, c'est que cet israélien est un ami direct de Benjamin Netanyahou. 
Ce puissant homme d'affaires israélien est le même qui finance l'occupation des colons en Cisjordanie. De ce fait, il est là pour garantir l'élection de Netanyahou à  l'adhésion de la frange radicale minoritaire du pays qui assure la continuité idéologique de la vision spirituelle et de conquête d'Israël. 

Benjamin Netanyahou ne discute pas, il interpelle à son tour la maison blanche au sujet de la RDC, en faveur de son ami Dan Gatler. Il aura comme interlocuteur, Mark Pompeo, secrétaire d'État aux Ministères des Affaires étrangères des États-Unis, pour en somme, clôturer le dossier en faveur de Félix Tshisekedi, qui se verra par la suite comme tout le monde le sait, devenir le Président sortant des élections en RDC.

C'est ainsi que Fayulu devient le candidat malheureux de ces élections, et ce malgré la contestation des résultats par le secrétaire général de l’épiscopat congolais, le Père Donatien Nshole de la Cenco (commission électorale nationale du Congo), dénonçant les résultats de la Ceni ( commission électorale indépendante de la RDC).
Par la suite, l'église fera profil bas, au risque de voire son image écornée d'une rumeur déjà propagée qui veut qu'elle soit un soutien caché au candidat Martin Fayulu.

Toutefois Mr Fayulu campe sur ses positions et dénonce des élections truquées comme cela se généralise un peu partout en Afrique subsaharienne. Il continue devant la presse et à qui veut l'entendre que c'est lui le vainqueur dans les urnes et donc c'est lui le Président élu du peuple.

Dans un tel contexte, Félix Tshisekedi pourra-t-il tirer parti de sa gouvernance ? ou bien les braises de la  poudrière restent toujours tièdes?

Je termine par ce proverbe.
"Celui-là qui veille modestement quelques moutons sous les étoiles, s'il prend conscience de son rôle, se découvre plus qu'un serviteur. Il est une sentinelle. Et chaque sentinelle est responsable de tout l'empire."
Terre des hommes de Antoine de Saint-Exupéry


Source:
Ndinga Investigation.

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