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Economie et Société Gabon
09, Jul 2025 3 jours 36 0 1 0

Perquisition, interpellations et accusations : bras de fer entre la DGSS et Sylvia Bongo Deux proches de Sylvia Bongo arrêtés pour trafic de drogue

Alors que la Direction générale des services spéciaux (DGSS) et l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD) annoncent le démantèlement d’un réseau criminel impliquant Frédéric Haffay, son fils Mehdi et leur proche Amélie Duchesne. Sylvia Bongo dénonce de son côté un «enlèvement» et des actes de torture. Cette confrontation publique remet sur le devant de la scène la tension persistante entre les autorités gabonaises et la famille de l’ancien président déchu.

 

La DGSS et l’OCLAD ont confirmé, dans un communiqué reçu par certains médias ce mardi 8 juillet 2025, avoir mené une opération conjointe au domicile de Frédéric Haffay, de son fils Mehdi Haffay et de leur proche Amélie Duchesne. Cette action, décrite comme une «intervention ciblé », s’inscrirait dans la lutte nationale contre la criminalité organisée.

Montré à la télévision, les armes à feu détenues ‘illégalement’, les stupéfiants, les cornes d’ivoire : la prise des agents de l’Oclad. © Gabonreview (capture d’écran)

Les agents, appuyés par une unité d’élite, affirment avoir découvert des armes à feu détenues illégalement, une importante quantité de stupéfiants, des cornes d’ivoire, en violation des conventions internationales, et des passeports suspects. «Ces éléments ont immédiatement conduit à l’interpellation de ces individus, dans une situation de flagrant délit», indique le communiqué dit officiel.

Placés en garde à vue, les trois personnes interpellées font l’objet d’une enquête élargie, visant à déterminer l’étendue du réseau et d’éventuelles complicités. La DGSS et l’OCLAD rappellent que l’opération s’inscrit dans un plan de sécurisation global, entamé il y a un an, visant la traque des trafiquants de drogue, la répression du braconnage et le démantèlement des circuits illégaux d’armes. «La justice s’applique à tous, quels que soient le nom, le statut ou les affiliations familiales.»

Sylvia Bongo crie au «chantage» et à la «torture»

Depuis l’étranger, Sylvia Bongo, épouse de l’ancien président Ali Bongo, a réagi sur ses réseaux sociaux, dénonçant vigoureusement ce qu’elle qualifie d’enlèvement de son beau-frère et de son neveu. Selon elle, l’intervention ne serait rien d’autre qu’une opération d’intimidation politique. «Ce matin, j’ai appris avec horreur l’enlèvement de mon beau-frère, Frédéric Haffray, et de mon neveu, Mehdi Valentin, à leur domicile de Libreville par des agents de la DGSS. »

Elle va plus loin en évoquant des risques de torture : «Des témoignages glaçants nous sont parvenus : ils auraient été et pourraient encore être victimes de torture.»

Dans un message à portée internationale, Sylvia Bongo interpelle directement des personnalités comme Donald Trump, Emmanuel Macron, ou encore l’Union africaine et l’ONU, leur demandant de prendre acte de la situation et du «double discours» du régime actuel.

«Pendant que le président Oligui sourit aux caméras à Washington, son régime cible nos familles, nos proches, nos voix. »

Deux récits, deux vérités ?

Cette opposition frontale entre la version officielle et les accusations portées par l’ancienne Première dame relance les tensions entre les autorités gabonaises et la famille Bongo, régulièrement mise en cause depuis le changement de régime.

Si pour la DGSS, les perquisitions s’inscrivent dans une logique de lutte contre la criminalité transnationale, pour Sylvia Bongo, elles révèlent une dérive autoritaire : «Est-ce une réponse à notre prise de parole ? Une manœuvre pour nous faire taire ?»

Le contexte reste tendu, d’autant plus que la procédure judiciaire n’en est qu’à ses débuts. En attendant que les preuves soient officiellement versées au dossier, l’affaire divise, entre défense de l’État de droit et crainte d’une justice à visée politique.




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