À sept mois de la présidentielle, le Bénin se prépare à un affrontement politique aux allures de duel par procuration entre deux figures qui ont marqué la vie du pays : Patrice Talon et Thomas Boni Yayi. Le premier, fidèle à sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat, a choisi son ministre.

La présidentielle d’avril prochain au Bénin prendra des airs de duel par procuration : d’un côté, l’héritage économique et politique de Patrice Talon, avec son pari de la continuité incarné par Romuald Wadagni ; de l’autre, la capacité de l’opposition de Thomas Boni Yayi à se rassembler autour d’un visage crédible.

Au Bénin, l’élection présidentielle prévue en avril 2026 prend déjà des allures de passage de témoin. Patrice Talon a choisi son ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, pour lui succéder. « Depuis neuf ans et demi, il coche toutes les cases du dauphin idéal », 

Fidèle parmi les fidèles de l’actuel chef de l’État béninois, Romuald Wadagni partage notamment « la même vision très libérale de l’économie, la même volonté de poursuivre les réformes, les mêmes méthodes de management inspirées du privé ».